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Le débrief' #5 Savoir dire non au travail
Aujourd’hui, je vais vous partager quelques clés pour vous aider sur un sujet essentiel : savoir dire non dans votre job.
Pourquoi c’est important
Savoir dire non, c’est l’arme absolue pour préserver votre équilibre vie pro/perso. Manager, collègues, clients, partenaires… les sollicitations peuvent venir de partout.
Ne pas savoir dire non, c’est remplir vos journées de travail de sujets qui ne sont pas nécessairement en phase avec vos propres priorités. C’est donc ne pas réussir à atteindre vos objectifs ou les atteindre au prix de nombreuses heures sup’. Savoir dire non aux autres est une façon de dire oui à vous-même, c’est à dire ne pas vous oublier en vous faisant “croquer” par ces sollicitations extérieures.
Enfin, tout aussi important, dire non, c’est aussi renforcer votre fiabilité, qualité essentielle. Vous serez bien plus valorisé par votre manager et vos collègues en leur disant parfois non, plutôt qu’en disant oui à chaque fois sans réussir systématiquement à tenir vos engagements.
Encore faut-il savoir dire non de la bonne manière.
1. Un “non” vaut toujours mieux qu’un “demi-oui”
Gardez en tête que prendre le temps de dire élégamment non est TOUJOURS mieux qu’une non réponse ou un oui sans grande conviction.
La non réponse vous fera passer au choix pour une personne peu aimable, pour une personne dépassée par les évènements ou bien pour une personne négligente. Cela génèrera bien souvent une relance ou plusieurs relances, ce qui fera perdre du temps à tout le monde, donc autant prendre le temps de décliner dès la première sollicitation.
Le demi-oui, c’est à dire, le fait d’accepter mais sans être certain de pouvoir réaliser la tâche dans les temps, n’est vraiment un service à rendre à personne : cela vous mettra dans une situation délicate, stressante et pourrait se révéler très déceptif pour votre interlocuteur, voire même le mettre en difficulté.
En bref, le retour sur investissement de prendre 2 minutes pour décliner une sollicitation pour laquelle vous n’êtes pas convaincu est toujours gagnant.
2. La technique du report du non
Dire non n’est pas toujours facile. Peur de déplaire, de décevoir, d’être dévalorisé… les croyances négatives autour du non sont nombreuses. Etant donné qu’il n’est pas donné à tout le monde de dire “non” avec tact du “tac au tac”, le plus simple est de reporter votre réponse. Répondez à votre interlocuteur que vous allez réfléchir et revenir vers lui dans un second temps, en expliquant que vous n’aimez pas vous engager à la légère (les fameux demi-oui). Indiquez-lui une échéance courte pour revenir vers lui/elle (24 à 48h) et tenez-vous y. C’est une bonne technique qui permet de montrer de l’importance à la sollicitation et de décliner de façon structurée et argumentée dans un second temps.
3. Centrez votre “non” sur vous et pas sur votre interlocuteur
Utilisez le “je”et exprimez vos propres enjeux et émotions pour expliquer votre refus.
Par exemple : “J’ai un gros évènement à organiser qui aura lieu dans un mois. C’est ma grande priorité du moment et je ne peux malheureusement m’engager sur aucun autre chantier d’ici là. Cet évènement est très important pour moi et je ne veux pas risquer de le rater.”
Évitez à tout prix d’utiliser le “tu” et de renvoyer votre refus sur le dos de l’autre : “Ton dossier ne m’intéresse pas, il est bien trop compliqué et prendrait trop de temps à traiter”.
4. Soyez court, précis, factuel et positif
Ne vous perdez pas dans des justifications sans fin. Soyez clair et ferme dans votre refus pour ne laisser aucun doute à votre interlocuteur. Appuyez-vous sur des éléments précis pour justifier votre “non” (échéances à venir chronophages pour vous, le fait que vous souhaitez vous dégager du temps pour votre famille…). Remerciez votre interlocuteur d’avoir pensé à vous et plus globalement utilisez un champ lexical positif '(“merci, bravo pour cette nouvelle, super sympa d’avoir pensé à moi, je te souhaite le meilleur sur ce projet”…).
5. Fermez la porte mais ouvrez des fenêtres
Être ferme ne veut pas dire ne pas se montrer compréhensif et aidant. Dire non ne veut pas uniquement dire “démerde toi !”. Chaque refus doit idéalement être accompagné d’une perspective ou alternative : “Reparlons-en à partir du mois prochain”, “Va voir tel site Internet, ça pourrait t’aider”, “Je sais que XX a déjà fait la même chose il y a peu, ça peut valoir le coup que vous échangiez” etc…’
OK un exemple concret d’application ?
Voici un exemple concret de refus efficace à une sollicitation :
Bonjour Marc, un grand merci pour ta sollicitation à intervenir sur la table ronde du mois prochain
(message positif)
. J’ai pris le temps de faire un point sur mes priorités(report du refus).
Je suis plus dans une logique de rationalisation de mon agenda pour réussir à retrouver un meilleur équilibre vie pro/perso(explication courte, factuelle et centrée sur moi)
. Bravo en tout cas pour l’organisation de cet évènement sur un sujet si essentiel(message positif)
. Si tu en as besoin, je peux te recommander d’autres intervenants qui sont top. A ta dispo, et avec plaisir pour intervenir plus tard dans l’année si tu organises d’autres tables rondes de ce type.(ouverture des fenêtres)
Le débrief’
Comme d’habitude j’attends vos réactions, retours et commentaires sur les contenus de la newsletter. Que vous adoriez ou détestiez, je me nourris de toutes les remarques !
A très bientôt,
Ludovic
Super instructif. Une méthode qui permet de façon courtoise de ne pas s empêtrer dans une situation parce qu on a pas su dire non.
Merci!
Merci pour ces tips Ludovic ! Je suis une "oui" addict en détox :)