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Pour cet été, je vous propose d’élargir nos horizons avec des éditions du débrief’ un peu spéciales, en vous résumant des best-sellers qui m’ont particulièrement marqué dans ma vie pro ou perso.
Aujourd’hui, je vous propose de (re)plonger dans “Les vertus de l’échec”, de l’écrivain et philosophe Charles Pépin, publié en 2016, qui nous invite à changer notre regard sur nos échecs.
J’ai retenu 5 grands principes :
changer notre regard sur l’échec
ne pas confondre le fait de rater et d’être un raté
comment vivre son échec
le concept d’optimaliste
les 4 conditions de l’audace
C’est parti !
Les vertus de l’échec
Changer son regard sur l’échec
L’auteur décrypte qu’« avoir échoué en France, c’est être coupable. Aux États-Unis, c’est être audacieux. Avoir échoué jeune, en France, c’est avoir échoué à se mettre sur les bons rails. Aux États-Unis, c’est avoir commencé jeune à chercher sa propre voie. » Oui, nous avons un problème en France, échouer c’est mal. Nous, on veut du diplôme, on préfère le triomphe de la raison à celui de l’expérience.
Pépin nous invite à être moins rationalistes et plus empiristes : plus on tente d’expériences, réussie ou non, mieux c’est.
Avoir raté ou être un raté ?
« Confrontés à la douleur de l’échec, nous avons parfois l’impression que nous ne valons plus rien. Parce que nous vivons dans un pays où la culture de l’erreur est trop peu développée, nous confondons avoir raté et être un raté. » Pépin nous dit également que : « s’identifier à son échec, c’est se dévaloriser jusqu’à se laisser gagner par le sentiment de la honte ou de la dévalorisation. Nous pouvons et devons l’assumer, mais sans nous identifier à lui ».
Il faut donc réussir à dissocier l’échec de soi : nous ne sommes pas nos échecs.
La clé : décider de la façon de vivre son échec
L’auteur nous invite à identifier d’une part ce qui dépend de nous, et d’autre part, ce qui ne dépend pas de nous.
Pépin nous dit : « L’échec, lorsqu’il est là, ne dépend plus de nous. Seule dépend de nous la manière de le vivre. Nous pouvons pleurer sur notre sort injuste, ou voir l’échec comme une chance de rencontrer le réel ».
Ray Charles est cité en exemple : il a assisté à la mort par noyade de son jeune frère, puis perdu la vue à sept ans et sa mère à quinze. Il raconte qu’il avait le choix entre s’installer au coin d’une rue avec une canne blanche et faire l’aumône ou tout faire pour devenir musicien.
« Ce qui dépend de toi, c’est d’accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi » nous disait le philosophe grec Épictète.
Devenons “Optimaliste”
Contrairement au perfectionniste, l’optimaliste va considérer les échecs comme faisant partie de la vie, au même titre que les expériences positives. Sans aller jusqu’à y prendre du plaisir, les optimalistes savent tirer profit de toutes les situations qu’ils vivent et n’hésitent pas à se lancer dans de nouvelles expériences, au risque d’échouer.
« Cette joie d’affronter l’adversité se double souvent d’un développement de nos talents ou de nos compétences. L’un des grands plaisirs de l’existence est de progresser, d’utiliser les occasions que la vie nous offre pour, expliquait déjà Aristote, actualiser sa puissance.”
Alors, quittons notre costume du perfectionniste pour endosser celui de l’optimaliste !
Les conditions de l’audace
Enfin, Pépin retient 4 grandes conditions pour faire preuve d’audace :
maîtriser suffisamment sa zone de confort pour oser en sortir et faire “le pas de plus”
avoir un état d’esprit d’optimaliste comme nous l’avons vu plus haut
s’inspirer de l’audace des autres, de ceux qui osent (connus, ou de notre entourage)
avoir en tête l’amertume laissée par les regrets, les occasions manquées parce qu’on a pas osé.
Où en êtes-vous par rapport à ces 4 conditions ?
Pour conclure, je vous laisse avec cette citation attribuée à Albert Einstein qui résume bien des idées du livres : “Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des abandons”.
Alors, prêt.e à tenter, rater, vous relever, retenter ?
Le débrief’
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🙏 Un grand merci
Ludovic
Post-scriptum :
🎁 PS1 : Une citation liée au sujet du jour qui m’accompagne au quotidien : “Done is better than perfect”. Je me redis cette phrase plusieurs fois par semaine pour passer à l’action. À attendre les conditions idéales pour se lancer, on ne se lance jamais.
Merci pour ce petit billet. Derrière "l'échec", qui souvent n'est que provisoire ou une étape intermédiaire ("sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage" disait ce cher Boileau), il faut s'appuyer sur la persévérance, qualité qui a peu court dans notre monde moderne.
Dans mes formations, j'aime évoquer Walt Disney et la fabuleuse histoire de Mary Poppins. Entre les premiers contacts avec la romancière Pamela Travers dans les années 40 et la sortie du film en 1964, combien de refus, combien d'échecs considérés par beaucoup comme rédhibitoires.